Gérard Alto, l’architecte au tableau d’honneur
Gérard Alto, l’architecte au tableau d’honneur
Architecte d’intérieur, Gérard Alto travaille depuis des années avec la maison marmorini. Une collaboration enrichissante des deux côtés. Entretien avec ce fidèle collaborateur.
“Je n’aborde pas mon métier comme les autres”. Si Gérard Alto a cet œil d’artiste qui rend ses créations toujours plus intéressantes c’est surtout grâce au plaisir qu’il prend à travailler.
En collaboration avec marmorini depuis maintenant près de 30 ans, cet artiste est un peu hors du commun. Elève aux Beaux-Arts à la Villa Arson, l’azuréen était destiné à devenir peintre. Mais à 15 ans, un professeur lui dit de faire un “vrai” métier. Alors, ce sera des études d’architecte pour le jeune qu’il était. Le concours d’architecte d’intérieur en poche, en 1976 il commence à travailler à son compte.
La créativité et l’exigence
Pour ces créations, Gérard Alto fait attention à la qualité des produits utilisés mais l’humain a aussi une place importante dans son choix de fournisseur. Ce sont les raisons de sa fidélité envers la maison marmorini, “j’ai choisi cette entreprise pour leur sérieux, leur compétence, leur professionnalisme et leur disponibilité mais aussi le choix des produits que je trouve très intéressant : du revêtement le plus courant au plus original”.
C’est pour ces raisons qu’il prend “90% voire 100% du carrelage chez marmorini”. Et cela, alors que sa venue régulière dans l’entreprise se fait depuis environ 20 ans.
Celui qui préfère les matériaux bruts comme le fer brute ou encore le bois, ne se fit pas aux tendance, “je ne suis pas la mode !”. Lui qui classe ses créations dans un mouvement “classique contemporain” apprécie les choses intemporelles, “j’utilise des matériaux comme le bois ou le fer depuis 20 ans”.
La peinture qui lui colle à la peau
Mais artiste dans l’âme, l’architecte n’oublie pas pour autant sa passion pour la peinture.
“Je suis plus un peintre, je pense que c’est ma vraie écriture. Architecte c’est mon métier, je l’ai appris. Alors que la peinture et le dessin c’est inné”.
Alors présent sur les deux tableaux, l’artiste recommence à peindre dès 1989, alors qu’il est directeur artistique d’une galerie d’art depuis deux ans. Il affirme lui-même “j’ai un œil de peintre, pas de technicien”. Alors même dans son métier d’architecte, tout lui rappelle sa passion, lorsqu’il travaille, tout est fait “comme si je composais un tableau”.
Un aspect qu’il assume totalement, “je ne crée pas un décor, je le pense comme une peinture, avec son équilibre, ses contrastes et ses lignes directrices.”
Une personnalité unique
Gérard Alto a aussi été directeur de création dans le secteur de la parfumerie pendant deux ans. Des années durant lesquelles il a créé des packagings et des flacons pour parfums. Une créativité qu’il retrouve dans son métier d’architecte même s’il garde des rêves encore non-exaucés, “j’aurais voulu faire l’intérieur d’une église, d’une synagogue ou d’une mosquée parce qu’il y a un esprit dans ces lieux.” Parmi ses projets réalisés, l’architecte-peintre est entre autres le créateur du bâtiment extérieur et intérieur de la direction technique d’une usine à ciment à Dakar. Gérard Alto a aussi effectué un autre projet our le même groupe au Kazakhtsan. Et dans l’hexagone, hormis de nombreux projets avec des particuliers, il a aussi travaillé avec des professionnels. Il a notamment imaginé entièrement un cabinet d’orthodontie.
Quoiqu’il arrive, Gérard Alto effectue tous ses dessins à la mains, se propres croquis, ses plans et ses perspectives à la main contrairement à d’autres architectes qui pourraient le faire sur ordinateur. Et pour l’inspiration, “c’est comme un sport, plus on pratique, meilleur on est …ce qui compte pour un projet avant l’inspiration c’est d’être dans l’esprit du sujet le reste vient seul, c’est du métier … on ne traite pas un restaurant comme un cabinet médical par exemple.” Pour l’architecte, le principal est par-dessus tout “de rester simple et intemporel.”